En réalité, les isolants dits « en plume de canard » sont composés de plusieurs éléments. La plume de canard, bien sûr, à 70%, la laine mouton autour de 10%, ainsi que 20% environ de fibres synthétiques.
L’isolant est également traité avec des produits antifongiques et anti incendies.
La plume de canard peut être utilisée en rouleaux ou en panneaux. A la livraison, l’isolant est compressé, il ne reprendra son volume normal qu’une quinzaine de jours après la pose, soit entre 5 et 10% d’épaisseur en plus. Pour isoler des combles, on l’utilise principalement dans les combles perdus, ou sous le plancher flottant de combles aménagés.
Le plume de canard peut prendre feu, ou ses qualités être altérées par une forte chaleur. Elle n’est donc pas conçue pour être laissée apparente et doit être recouverte d’un parement. Il est également déconseillé de la placer trop près d’une source de chaleur importante, comme un conduit de cheminée.
La conductivité thermique d’un isolant d’origine animale est difficile à garantir, en effet, la qualité des plumes peut varier. Pour pallier à ce problème, il existe des normes qui sont des gages de qualité, telles que la norme ACERMI. En moyenne, la conductivité thermique de la plume de canard est entre 0.035 et 0.042 W/m.K.
Le principal avantage de la plume de canard est d’être très écologique, tout en étant très efficace pour conserver la chaleur. Ce n’est pas pour rien qu’on l’utilise depuis toujours dans la literie. Elle est également performante en isolation phonique, et notamment pour atténuer les bruits aériens. Elle est peut donc être un très bon choix pour les bâtiments situés en villes, près d’une route ou de tout autre zone bruyante.
La plume de canard n’est pas imperméable, mais elle à l’avantage de retrouver toutes ses caractéristiques une fois sèche.
La plume de canard n’est pas la solution la plus économique pour isoler un bâtiment. Lorsqu’elle est privilégiée, c’est pour d’autres raisons. En effet, il faut compter environ 20€ pour un m² à isoler.